Heureusement qu’Ici-Londres est là pour me rappeler que j’ai un blog…
Etre ou avoir
A taaaaaaable!!!!
– Mais elle est pas encore bien cuite!
– M’en fous, j’ai la dalle moi!
NOW THE COMPETITION IS OPEN (IN COMMENTARY SPACE) FOR THE BEST CAPTION ( OR TRANSLATION IF YOU WISH ) IN ENGLISH!
Often licked, never beaten (Souvent léchée, jamais battue)
« Non parce que tu vois, maintenant que j’y pense, avec la maturité et tout ça, je me dis que le plus important dans la vie finalement, c’est les choix qu’on fait tu vois et là, franchement, je regrette rien, je suis bien content d’avoir pris vanille. »
« No, I mean, thinking of it in retrospect, with maturity and all that, I realize that at the end of the day, what matters in life are the choices you make, right? And as far as I’m concerned, I have no regret whatsoever, vanilla was a good choice. »
Ok, je suis anglophile, mais…
… ça ne m’empêche pas d’être objective et de penser qu’il y a deux ou trois vérités qui doivent être dites sur certaines dures réalités de la vie en Angleterre. L’une d’entre elles concerne le fait qu’il est extrêmement difficile, pour un immigré français, de prendre les docteurs anglais au sérieux – situation compliquée par le fait que le sentiment est réciproque.
Je vous donne un exemple (deux même) : la première fois que je suis allée voir un GP (General Practitioner = médecin généraliste) pour une angine (je suis sujette aux angines, je reconnais les symptômes), il a jeté un coup d’œil sur mes amygdales puis il a fait repivoter sa chaise vers l’écran de son ordi en m’annonçant que j’avais une « throat infection ».
– Une infection de la gorge ? demandai-je avec incrédulité.
Je trouvais que ça manquait un peu de professionnalisme « infection de la gorge », que c’était un peu vague comme diagnostic, comme si j’étais un peu con et que j’allais pas comprendre s’il utilisait le bon mot.
– Vous voulez dire une angine? demandai-je pour lui montrer que ce n’était pas le cas ( j’avais cherché dans le dico avant de partir : « tonsillitis », de « tonsils » = amygdales).
Il a relevé la tête, manifestement surpris : « Oui, c’est la même chose ». A l’époque, je me suis dit que c’était probablement dû à une connaissance anatomique déficiente de la part de la population britannique, que peut-être que si on demandait à celle-ci où sont leurs « tonsils », la plupart penseraient qu’on leur parle gynécologie…
Et puis il y a eu le jour où ma fille a eu sa première gastro. J’arrive chez le GP, essoufflée, échevelée, l’œil hagard, portant dans mes bras mon boutchou de 18 mois qui est en train de se vider par tous ses trous. Je lui explique qu’elle vomit tout, que de toutes façons elle veut plus rien manger, qu’elle est en train de se liquéfier sous mes yeux… Il la regarde, il la pose sur sa banquette-à-malades, il lui palpe un peu le ventre puis il me la rend en me disant: “Y’a pas grand chose qu’on puisse faire, faut la mettre à la diète et ça va sûrement passer en deux jours”.
– Mais qu’est-ce qu’elle a docteur ?
– Un « tummy bug », qu’il me répond ( ce qui, traduit littéralement, donne : « un microbe du bidou »).
Je le regarde dans les yeux d’une manière intense. Un tummy bug ? Attends mec, un TUMMY BUG ? Non mais tu me prends pour une quiche ? T’as fait neuf ans d’études pour me dire, la gueule enfarinée, que mon bébé a un microbe dans son bidou ? Eh ben tu vois, ça va pas le faire, va falloir me dire les choses en face parce que « tummy bug », c’est pas assez spécifique pour moi, tu vois. Je veux des mots d’origine latine, moi monsieur, comme en France! Mais le GP (Gros Péteux) reste complètement imperméable à ma fureur ( probablement parce qu’elle reste intérieure vu que le vocabulaire anglais me manque pour en exprimer toute l’amplitude de façon pas trop malpolie : on est en Angleterre quand même…) et se met à prescrire à ma princesse une poudre avec du sel et du sucre pour qu’elle ne dépérisse pas pendant sa diète. J’essaie encore une fois de remonter le niveau de la conversation : « Je suppose que vous voulez dire qu’elle a une gastro-entérite? » (c’est pratiquement la même chose en anglais).
Il me regarde, légèrement amusé : “Oui, si vous voulez!”.
Mais non je veux pas, Ducon ! Je veux juste avoir l’impression que t’es compétent, c’est tout, ça me rassurerait tu vois!
Mais il me tend son ordonnance, se lève, m’invite énergiquement à en faire autant, m’entraîne vers la porte et me conseille de ne pas trop m’inquiéter, ça va vite passer, vous allez voir, allez, zou, au suivant!
REDEVENIR NOMADE (Marrakècheries…)
« Nomade », hein, lecteurs chéris, vous avez remarqué la transition avec mon billet précédent : nomade ~> nomade, hein, vous avez remarqué??… Je vous dis pas comme je me suis creusé la tête pour en trouver une après vous avoir laissés dans le silence, la solitude, le noir, l’absence pendant quatre mois et des poussières! J’ai une excuse : j’étais en train d’hiberner debout… C’est vrai : cet hiver interminable et gris m’avait volé toute mon énergie et ma joie d’écrire (je sais, je sais, je ne suis pas la seule…).
J’avais besoin d’un break, d’urgence. Alors je suis partie toute seule pendant une semaine à Marrakech. Quelle merveille! Quel bonheur! J’ai quitté l’aéroport de Stansted le 4 avril en pleine tempête de neige mais à Marrakech il faisait plus de 25˚. J’avais réservé seulement les 3 premières nuits pour pouvoir ensuite improviser sur place. Bien m’en prit! J’ai fait là-bas des rencontres incroyables : Louise d’abord à Dar Cherifa avec qui j’ai papoté en sirotant un thé au saffran dans le paisible patio de cette magnifique demeure toute empreinte de poésie et de raffinement. Et puis Madiha, ma perle du désert, la Sultane du Fun, mon amie pour toujours. J’ai aussi passé des moments inoubliables en plein désert (merci Frédéric d’avoir créé cet endroit). Et j’ai laissé ma peau boire le soleil, mes yeux se gorger de lumière et de couleurs (aaaah le Jardin Majorelle…), mes narines frémir de plaisir tout le long des derbs de la ville ou de l’allée du Palais Bahia où j’ai reniflé les effluves de fleurs d’oranger jusqu’à m’étourdir. Et que dire du coucher du soleil sur la terrasse du riad, comme si je flottais au-dessus des toits de cette ville rouge, face aux cimes enneigées de l’Atlas au loin…
Cette ville et ces rencontres m’ont non seulement rendu mon énergie, mes envies et mes sens mais elles m’ont aussi rappelé que j’ai toujours été et que je serai toujours, au fond, une nomade… un peu moins « immobile » désormais car j’ai décidé que je ferai tout ce que je pourrai pour que les voyages forment aussi ma vieillesse. Inch’Allah…
Je vous emmène…
Nomades immobiles from Dom PD on Vimeo.
Aujourd’hui je vous propose quelque chose de nouveau: une video, juste pour vous faire voir « mon Londres », le Londres que je vois, ou plutôt que je regarde…
(la bande-son, vous la reconnaîtrez j’en suis sûre: c’est le Boss « Streets of Philadelphia »… eh oui, même si ce sont les rues de Londres…)
SUR UN TRIANGLE
DANS LA VILLE
DES NOMADES IMMOBILES
« Le monde de Zohra », roman écrit par Imane K.
Juste pour vous dire de regarder le nouveau message que j’ai mis sur ma page ECRITURE (cliquez au-dessus de la photo du blog). Je suis toujours très fière du travail accompli par toutes celles et ceux qui participent à mes ateliers d’écriture mais là c’est la première publication de l’une d’entre eux! Et pas la dernière si vous voulez mon avis! Watch this space!
BRAVO Imane, tu le mérites et on est tous fiers de toi!
ENTENTE CORDIALE
A cause de mon travail et du fait que j’habite en zone 3, je passe au moins le tiers de ma vie dans les transports publics. C’est très fatiguant mais si vous voulez mener une vie pleine d’aventures (style Indiana Jones, hein, pas Lady Chaterley…), franchement, il n’y a rien de mieux.
Je vous donne un exemple: par une belle matinée d’automne, je suis dans le train qui m’emmène dans le centre de Londres. Il est environ 11 heures alors on est entre nous, je veux dire entre gens qui travaillent selon des horaires bizarroïdes plus quelques glandeurs : des touristes, des étudiants, des retraités. Mon compartiment est à moitié vide. Je suis en train de sortir mon roman de mon sac quand j’entends une question ingénue rompre le silence paisible du wagon: « What’s your name? ». Elle m’intéresse parce qu’elle a été prononcée avec un très fort accent français. Alors je me penche un peu et remarque de l’autre côté de l’allée deux jeunes filles blondes avec des cheveux longs qui papotent en gloussant. C’est à elles que la question s’adresse. Je regarde donc par-dessus le siège devant moi car je suis d’avis que quand on écoute l’air de rien les conversations des autres, c’est mieux de savoir à quoi ils ressemblent. Le poseur de question est un jeune homme nerveux et assez anguleux assis au bord de son siège comme s’il allait se projeter dans la stratosphère d’une minute à l’autre. Il a les yeux qui brillent et il regarde les filles comme si c’était des bonbons. Penché vers elles, il attend la réponse en souriant d’un sourire que je trouve un peu carnassier mais bon, chacun ses techniques d’approche… Les filles sont d’accord avec moi apparemment parce qu’elles se regardent avec un petit air amusé mais continuent de discuter sans lui prêter attention. Le Frenchie ne se décourage pas : « Heille, what’s your nameu? » répète-t-il en haussant un peu la voix. Elles doivent trouver la question trop banale ou le type pas assez beau parce qu’elles détournent carrément la tête et font exactement comme s’il n’existait pas. J’éprouve de la compassion pour mon compatriote parce que je me dis que, quelle que soit la technique utilisée, il faut quand même un certain courage, quand on a dans les 20 ans, pour aborder quelqu’un qu’on connait pas, dans une langue étrangère en plus et que les filles auraient pu faire un petit effort et puis soudain j’entends mon Froggy clore la conversation qu’il n’a pas pu commencer d’un « Fuck you! » bien sonore. « OOOOOOOOOOOOOOh!!!! » font les deux filles outrées.
Alors ça c’est typique! Les Français ne se rendent absolument pas compte que les Anglais sont la plupart du temps beaucoup moins vulgaires que nous au quotidien et que leurs gros mots ont par conséquent une force qu’ils ont perdue en France à force d’être utilisés: j’ai remarqué dès mon arrivée ici que dire « Shit! » en Angleterre est nettement moins anodin que « Merde! » en France, plus porteur de sens en quelque sorte (d’ailleurs, je vous conseillerais, même si vous êtes très en colère, de ne pas essayer de traduire littéralement « Bordel de merde » ou « Putain de chiotte » si vous voulez éviter tout incident diplomatique ). En règle générale, c’est toujours déconseillé de jurer dans une langue étrangère, ça sonne rarement juste.
Donc je suis en train de regretter que personne n’ait transmis à ce jeune homme ces importantes considérations linguistiques et culturelles quand j’entends avec soulagement une dame lui dire, alors que le « OOOOOOOOOh » vient seulement d’amorcer son decrescendo de l’autre côté de l’allée, que « Non mais ça va pas ou quoi? On dit pas ça à des filles qu’on connait pas juste parce qu’elles veulent pas vous parler, eh oh… »… Et simultanément, je réalise avec effroi que non seulement c’est moi qui viens de parler mais qu’en plus maintenant je suis debout en face de lui (il y a un dossier de siège entre lui et moi mais quand même…) et que c’est tout juste si j’ai pas mon doigt en l’air pour lui faire la leçon, comme si j’étais sa maman ou sa maitresse d’école et qu’il avait 10 ans… Je le regarde, il me regarde, le menton meurtrier, et je sens qu’il a une furieuse envie de m’en coller une et que si j’avais pas l’âge de sa mère, il ne se gênerait pas. Il a les testostérones qui lui bouillonnent à l’intérieur, prêtes à lui ressortir par les trous de nez et les oreilles. Je crois que ce n’est pas le genre de type qui accepte facilement d’être ignoré et encore moins qu’on lui fasse la leçon…
Et voilà! C’est tout moi ça: il y a un monsieur dans une énorme baraque à Kensington qui gagne 92 fois mon salaire juste pour s’assurer que l’entente reste cordiale entre les Français et les Anglais et moi je viens risquer ma vie dans un train de banlieue à faire la même chose pour pas un rond!
« C’est vrai quoi », je dis au type d’un voix radoucie, voire mielleuse. « Elles vous ont rien fait les filles ». En jetant un petit coup d’œil sur le côté, je vois les nénettes en question plisser les yeux pour essayer de comprendre mais j’ai pas l’impression que ça marche alors j’ajoute: « En plus franchement, elles ont pas l’air très futt-futt, si j’étais vous je laisserais tomber ».
Je suis sûre qu’on doit apprendre ça quand on fait de la formation en résolution de conflit: n’accablez pas le coupable, facilitez la négociation en incriminant la partie adverse… Mais il faut croire que j’ai encore des progrès à faire dans ce domaine parce que le type continue à me regarder méchamment puis tout d’un coup il se lève brusquement et alors que les filles se collent toutes les deux contre la vitre du fond, il passe devant elles et il sort du train en maugréant plein de choses pas du tout gentilles pour elles. Mais c’est pas grave parce que c’était tout en français.
« Thank you », me disent les filles, soulagées.
« De rien », dis-je. « Vous savez, il ne pensait pas ce qu’il disait ».
Moi, si j’étais l’Ambassadeur de France au Royaume-Uni, je m’enverrais un petit mot de félicitations pour mes efforts de rapprochement franco-britannique dans le domaine culturel et linguistique. Ce serait bien mérité non?
And ze winner is…
Ben on sait pas encore… Mais les votes pour le Golden Blog Award sont fermés alors c’est juste pour dire à tous ceux qui ont voté pour moi (et aussi Armelle, je sais parfois me montrer magnanime ), que JE VOUS AIME! xxxxx
Tea Time
C’est avec un grand plaisir que j’ai écrit ce mois-ci la chronique « Blogs d’expats » du magazine Ici Londres.
La voici! Merci Amandine et merci Lili Bé pour ton super dessin ( le top à pois rouges, j’adore!).
On peut aussi lire tout le magazine ici:
Et tant que j’y suis, je me suis inscrite au Golden Blog Awards, n’oubliez pas de voter pour moi!
C’est ici!
Words, words, words…
( c’est à dire: PAROLES,PAROLES, PAROLES… C’est dingue, je ne m’étais jamais rendue compte qu’en traduisant Shakespeare en français, on arrivait à Dalida)
Ils ont reparlé de Dominique Strauss Kahn hier sur France-Inter et j’ai été soulagée de ne pas entendre le journaliste utiliser encore une fois les mots « parties fines » dont ils nous ont rebattu les oreilles un peu plus tôt dans l’année quand ils parlaient des orgies du monsieur: cette expression, je vous jure, si je la re-entends dans la bouche d’un (et encore plus d’une) journaliste, je vais brûler mon soutif à Trafalgar Square!
Parce qu’ « épicerie fine », ok, je comprends: « fin », ça veut dire raffiné, sophistiqué, délicat. Mais « parties fines »??… Qu’est-ce qu’il y a de raffiné dans le fait qu’un vieux mec libidineux laisse des potes à lui payer des prostituées pour lui organiser des orgies où il aime bien, si on en croit les témoignages des salariées en question ( qu’on peut apparemment, dans ce milieu, mentionner aussi sous le nom de « matériel »), les rudoyer un peu? (cf article dans Le Monde). C’est « fin » ça?…
Et puis franchement ça me gêne pour les anglophones qui m’entourent: vous croyez que c’est facile, vous, pour vos homologues étrangers de traduire « parties fines »? Heureusement, les journalistes anglo-saxons ont plutôt tendance à ne pas tourner autour du pot alors ils ont la plupart de temps traduit par « orgies ». Mais quand même, il y en a que ça perplexe ces histoires de « parties fines » et qui ont essayé de saisir la complexité culturelle et linguistique française en traduisant par « soirées privées » ( ce qui est pourtant particulièrement difficile à prononcer pour un anglophone, essayez pour rigoler si vous en avez un sous la main…) ou encore « libertine soirées » (vous parlez d’une traduction!)…
Mais attendez, les libertins et les libertines, si je ne m’abuse, ils s’envoient en l’air pour le plaisir, pas pour le pognon, non? Ça fait une différence quand même. En plus, vous l’imaginez, Dodo la Saumure, avec de la dentelle au bout des manches et des gros nœuds sur les souliers?… Figurez-vous que M. Strauss Kahn lui-même a proposé « soirées de couples qui souhaitent avoir une activité sexuelle collective »… Ça fait un peu « Précieuses Ridicules » quand même non? (« Oui alors ma chêêre nous allons faire ça sur cette commôdité de la conversation bien en face de ce conseiller des grâces si cela vous sied, n’est-ce pas… »).
Personnellement, je suggèrerais « partouze » parce que je ne pense pas que ce soit vulgaire d’utiliser un mot vulgaire pour designer un acte vulgaire mais bon, faut que je fasse attention : comme c’est la deuxième fois que j’utilise ce mot dans mon blog (voir là ), je risque (cruelle ironie du sort!) de m’attirer exactement la même clientèle que celle des soirées de DSK…
En tout cas, ce que je voulais dire, c’est que pour moi, les mots, ça se respecte, faut pas les faire mentir et faut pas en avoir peur. Alors les journalistes, pitié, appelez un chat un chat et une orgie une orgie : ça facilitera la compréhension et ne vous inquiétez pas, je suis sûre que ça ne nous empêchera pas de rester aux yeux du monde, nous les Français, un peuple incroyablement raffiné dans tous les domaines.
HELP! j’ai plus le temps de traduire en anglais et en plus j’ai un gros gros rhume (et une grosse grosse flemme)… Qui veut bien le faire (gratos) pour moi please?…
PS: il y a des fois où je me demande si je n’aurais pas dû appeler ce blog « A cheval sur les mots » finalement…
Tant que j’y suis, je me suis inscrite au Golden Blog Awards, n’oubliez pas de voter pour moi!
Londres vue d’en haut du bus
Ma copine Isabelle a raison: Londres est beaucoup plus intéressante quand on se déplace en bus…
Ouais ben c’est pas parce qu’il fait 33˚ à l’ombre qu’on doit pas se faire belle non!
What! We’re not going to give up on good looks just because there’s a heatwave, are we?
Comment on va se reconnaître? Ben j’ai mis un tee-shirt avec COCHON écrit dessus ouais? Et puis au cas où, j’ai pas les chaussettes de la même couleur. Ah oui et puis aussi je tiendrai un journal à la main ok?
How are we going to recognize each other? Well, I’m wearing a tee-shirt with PIG written on it, right, and I’ve also got different colours’ socks on. And oh yes, I’ll be holding a newspaper in my right hand, ok!
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